Wikileaks est la peste pour les diplomates, les services de renseignements occidentaux voulant garder leurs câbles secrets. Il balance des infos sur le "rôle secret joué" par les Etats-Unis dans deux dossiers importants en Haïti : Petrocaribe et le salaire minimum. Indexé, le département d'Etat américain, à travers Jon E. Piechowsky, révèle qu'il « ne se prononce pas sur les documents qui sont censés contenir des informations confidentielles et condamne fermement toute divulgation illégale de ce genre d'informations. »Haïti: Quelques-uns des 1 918 câbles diplomatiques américains sur Haïti obtenus par Wikileaks couvrant la période 2003-2010 ont été publiés exclusivement par deux hebdomadaires : Haïti Liberté et The Nation. Selon ces câbles, les efforts de l'administration de Georges Walker Bush et de compagnies pétrolières américaines, dont Exxon Mobil et Chevron, pour saboter la mise en oeuvre de l'accord Petrocaribe ont été infructueux. La signature par le président René Préval de cet accord avec le Venezuela en vertu duquel Haïti achèterait du pétrole en ne payant dans l'immédiat que 60 % au Venezuela avec le solde payable sur 25 ans à 1 % d'intérêt a provoqué l'ire de Washington, ayant accordé peu d'importance aux avantages indiscutables pour le gouvernement haïtien qui, sur une base annuelle, «économiserait 100 millions de dollars US grâce aux paiements différés», selon ces câbles.
Les deux hebdomadaires doivent publier des articles sur les pressions exercées par le département d'État américain pendant l'administration de Barack Obama pour empêcher le gouvernement haïtien de faire passer le salaire minimum de 24¢ à 61¢ de l'heure, ou 5$ par jour. Intervenant à la demande des compagnies américaines Hanes et Levis, Washington a réussi à convaincre le gouvernement haïtien de fixer le salaire minimum à 3$ par jour dans les usines textiles, a rapporté le journaliste Richard Hétu dans son blog.cyberpresse.ca
Le département d'Etat ne se prononce pas
« Question de politique, le département d'État ne se prononce pas sur les documents qui sont censés contenir des informations confidentielles et condamne fermement toute divulgation illégale de ce genre d'informations », a confié au journal Le Nouvelliste Jon E. Piechowski, porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, vendredi 10 juin 2011.
« En Haïti, nous continuons notre engagement, dans plusieurs domaines, en collaboration avec le gouvernement haïtien, pour aider le peuple haïtien »,a ajouté Jon E. Piechowski, soulignant « qu'environ 80% de la population est au chômage et 78% gagne moins de 1 dollar U.S. par jour
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire