Haïti - Politique : Le G16 accuse le Président Martelly d'être responsable de la situation

Alors que vendredi dernier, le Président Michel Martelly recevait à son bureau au Palais National le Sénateur Joseph Lambert dans une ambiance « sereine...» le Sénateur Wencesclass Lambert, demande au Président de ne pas perdre de temps et d’engager une véritable négociation avec les groupes parlementaires affirmant que « si le pays est bloqué nous [G16] ne sommes pas responsables...»


«... nous demandons au Président de ne pas perdre de temps et d’engager une véritable négociation avec les groupes parlementaires présents au Parlement, qu'ils s’appellent groupe minoritaire ou majoritaire, il doit rencontrer tous les groupes rapidement pour engager un véritable dialogue avec les partis politiques, tous les partis politiques qui on des représentant au niveau du parlement, INITE, ALLIANCE etc... etc...

Je crois qu'il est fondamental de dire que si le pays est bloqué, nous ne sommes pas responsables. Je crois maintenant, que les caméras doivent se tourner vers le Palais National [...] depuis le 4 août, Me Gousse a été rejeté par le Sénat et nous attendons de pied ferme le troisième choix que le Président va faire. Jusqu'à présent, il n'a montré aucun signe en ce sens, donc, je fais savoir à la population, que le Sénat est le peuple, il représente le peuple et prend la parole au nom du peuple. Beaucoup de gens vivent sous les tentes, ont faim... il doit y avoir une issue à cette crise...»

Pour sa part, le Sénateur Evalliere Beauplan (Nord-Ouest) qui avait déclaré la semaine dernière « c'est nous la majorité. Son Premier ministre désigné ne pourra pas passer le cap au Sénat sans la majorité » a indiqué que tout le monde sait très bien où se situe le blocage du pays, accusant le Chef de l’État de ne manifester aucune volonté à vouloir trouver une entente avec le G16, depuis le rejet de la candidature de Me Bernard Gousse...

Le Sénateur Desras Simon Dieuseul, décline également toute responsabilité dans le blocage politique du pays et lance une mise en garde contre toute agression de la part de proches du pouvoir, affirmant que des membres d'une opération baptisée « debloke peyi » auraient menacé de passer à l’action, si les parlementaires ne ratifiaient pas le prochain Premier Ministre désigné... Il averti, que s’il devait y avoir des agressions verbales ou physiques contre les Sénateurs membres du G16, cela pourraient avoir de graves conséquences « Si un seul cheveu tombe de la tête d'un des nôtres, nous saurons qui sont en sont les auteurs... »


S/ HaïtiLibre