Cette rencontre qui s’est déroulée à l’Hôtel Karibe, en présence du sénateur Maxime Roumer, a été l’occasion pour le Chef de l’État de rappeler son engagement à travailler de concert avec tous les partenaires, afin d’assurer une bonne gestion des problèmes environnementaux.
Conscient de la gravité de la situation, le Président a demandé aux différentes associations impliquées dans ce domaine, d’entamer une vaste campagne visant à promouvoir une prise de conscience nationale « Haïti est un désastre environnemental et il est pourtant possible d’en faire un succès par l’implémentation d’un programme agressif de promotion, de réhabilitation et de protection forestière », a déclaré le Chef de l’Etat.
[HL] Rappelons que selon une étude de « The Earth Institute » de l’Université Columbia aux Etats Unis publiée en décembre 2010, 12 à 30 millions d’arbres sont abattus chaque année en Haïti pour divers usages : fabrication du charbon, meubles et la construction d’habitations. L’utilisation répandue du bois de chauffage pour faire la cuisine (80% de la production), le manque de protection et la gestion inadéquate des forêts, les mauvaises pratiques agricoles et l’extrême pauvreté rurale figurent parmi les facteurs favorisant le déboisement.
La capitale Port-au-Prince absorbe à elle seule, plus de 70% du total de charbon produit à travers le pays, ce qui équivaut à « un peu plus de 7,000 tonnes de charbon de bois par semaine »... S’il est vrai que les activités ponctuelles ont une certaine importance, il n’en demeure pas moins que, pour inverser cette tendance, l’État doit avoir une véritable politique environnementale car les problèmes sont nombreux et complexes. Outre le déboisement et les problèmes sociaux en amont qu’il faut combattre, il importe de s’attaquer à la pollution et la surexploitation des ressources. La survie de l’environnement est aussi à ce prix.
HL/ S/ HaïtiLibre
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