Le parlementaire de INITE réitère toutefois ses critiques contre l’interdiction de départ des membres de l’organisme électoral et la Commission d’enquête dont il fait partie
Le parlementaire de INITE réitère toutefois ses critiques contre l’interdiction de départ des membres de l’organisme électoral et la Commission d’enquête dont il fait partie
Le sénateur Moïse Jean Charles (Nord, INITE), a nié samedi sur les ondes de Radio Kiskeya avoir facilité la fuite vers la République dominicaine voisine du président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), M. Gaillot Dorsinvil.
« Jamais je n’aurais agi de la sorte en faveur de quelqu’un au sujet de qui une investigation est menée », a-t-il dit. « J’ai entendu la rumeur comme tout le monde. Je ne peux pas la confirmer. Mais, si c’est vraiment le cas, c’est tout à fait à déplorer », a ajouté le parlementaire.
A la question de savoir quand il a rencontré M. Dorsinvil pour la dernière fois, Jean Charles a répondu lui avoir parlé « depuis longtemps », sans plus de précision.
Moïse Jean Charles a par ailleurs une fois de plus qualifié de « persécutions politiques » la mesure d’interdiction de départ prise contre les membres du CEP par le commissaire du gouvernement . Il invoque à ce sujet l’article 186 de la Constitution qui rend le chef de l’Etat, le premier ministre, les ministres et les membres du Conseil Electoral Permanent justiciables seulement par-devant la Haute cour de justice. Estimant que les membres du Conseil Electoral Provisoire jouissent du même statut que ceux du Conseil Electoral Permanent, il affirme croire qu’ils ne sont pas passibles des juridictions ordinaires. Un point de vue que ne partagent pas des juristes et des experts qui se sont déjà exprimés sur la question à maintes reprises dans la presse.
Le fait par M. Jean Charles d’être membre à part entière de la Commission sénatoriale d’enquête sur la corruption au sein du CEP, ne l’empêche pas de se montrer critique vis-à-vis d’elle, ainsi que de son président, son collègue de l’Artibonite Youri Latortue. « Ce dernier avait pris la Commission en otage », s’est-il exclamé, relevant son manque d’impartialité vu que, « personnellement impliqué dans la compétition, nombreux de ses candidats ont été malchanceux ».
Moise Jean Charles invite la presse à la séance d’audition prévue pour mardi au cours de laquelle le ministre de la justice et le commissaire du gouvernement devront faire le jour sur les poursuites judiciaires contre les membres du CEP initiées paradoxalement à la demande expresse de la commission dont il est membre.
Si, pour le sénateur Latortue, une « haute autorité » a organisé la fuite de Gaillot Dorsinvil, pour Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), cette « haute autorité » n’est autre qu’un sénateur de la République.
On ignore si ce nouveau dossier donnera lieu à une enquête de plus au Sénat de la République. [jmd/Radio Kiskeya]
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