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Me Jean S. Avillon, Directeur des affaires judiciaires du Ministère de la Justice, en présence des autorités judiciaires de la ville, des représentants de l'Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a inauguré le lancement des travaux financé par le PNUD à hauteur de 350,000 dollars américains. Le Ministère de la Justice a confié la mise en œuvre du projet et sa mise aux normes parasismiques, à l'ISPAN sur une durée de 4 mois. « Le Palais de Justice de Jacmel est un héritage historique qui caractérise l'architecture vieille de plus de cent ans. Notre devoir est de préserver ce bien. [...] Si ce bâtiment est toujours en vie, c'est grâce à la toiture en dalles qui lui a permis de résister », explique Elsoit Colas, directeur technique de l'ISPAN. « Les travaux que nous allons mener vont permettre à ce bâtiment de retrouver sa stabilité grâce à l'utilisation des normes parasismiques. »
« La justice est le garant des droits des citoyens. Sans justice, il ne peut avoir ni Paix, ni sécurité, ni développement et, lorsque les structures judiciaires sont détruites, elles doivent être réhabilitées de façon rapide et durable » a déclaré Paolo Delmistro, gestionnaire du projet État de Droit du PNUD.
«... Après le 12 janvier, nous avons été obligés de trouver une alternative le plus vite possible. C'est ainsi que depuis février 2010, les audiences se déroulent sous une tente remise par le Comité International de la Croix-Rouge, installée dans la Cour du Manoir Alexandra, et nous utilisons le bâtiment annexe du Palais comme bureaux. Notre priorité était de relancer la machine judiciaire » explique Me Adeline Dougé François, doyenne du tribunal de première instance de Jacmel.
Ce sont là les conditions de travail des avocats, greffiers et commis greffiers qui travaillent dans ces conditions depuis près de deux ans « Ce ne sont pas des conditions idéales, on est plus de 50 personnes tassées dans l'annexe mais on n'a pas d'autres choix » explique Me Luc Francois, avocat au barreau de Jacmel, ajoutant que « Les dossiers, les suivis des procès ne pouvaient pas rester en suspens. Des vies en dépendent. Les gens attendent et nous devons leur rendre justice. »
HL/ HaïtiLibre