Haïti: Ce mardi 6 août, le président uruguayen José Mujica, par lettre transmise au président Michel Martelly -dont le Nouvelliste a obtenu copie- a présenté ses excuses au peuple haïtien. Alors que la mission de l'Onu en Haïti (MINUSTAH) et les services du Secrétaire général des Nations-unies jouent la prudence, c'est la première victoire que la présidence et le peuple haïtien obtiennent dans le dossier du viol présumé d'un adolescent par des soldats uruguayens à Port-Salut.
Autre victoire morale, ce mercredi matin, c'est un journal uruguayen, La Juventud, qui publie en première page une tribune avec ce titre : « Que le peuple haïtien juge les criminels » !
L'auteur, rapporte RFI, explique que ces crimes, s'ils sont avérés, doivent être sévèrement punis mais que le peuple haïtien a le droit d'exercer sa justice.
Selon les conventions de l'ONU, tout soldat d'une force onusienne doit être jugé dans son pays d'origine. L'Uruguay a d'ores et déjà annoncé qu'ils seront extradés et jugés dans leur pays. Le journal se fait aussi l'écho du mécontentement du peuple et du parlement haïtien, souligne la radio mondiale.
Dans sa lettre signée aussi du ministre de la Défense de l'Uruguay, le président Mujica s'est excusé auprès du président et du peuple d'Haïti pour l'agression sexuelle alléguée commise contre un jeune Haïtien par des casques bleus de son pays. Il s'est dit honteux et a promis les sanctions les plus sévères contre les responsables.
Premier président d'une des composantes de la Minustah a s'excuser pour des faits commis par des soldats de son pays, José Mujica demande pardon au président et «au peuple héroïque et bien-aimé d'Haïti», pour ce qu'il décrit comme «le comportement criminel et embarrassant» de quelques Uruguayens.
Le président Mujica se dit d'accord avec M. Martelly, qui a décrit l'agression sexuelle alléguée comme un affront «à la conscience nationale du peuple haïtien».
« Je partage votre tristesse que je ressens comme la mienne », indique le président uruguayen, José Mujica. Toutefois, il souligne que les dommages sont irréparables.
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