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3 nov. 2011

Ne zappons pas les choses sérieuses


Le gouvernement n'est vieux que d'une semaine, et nous voilà embarqué dans une crise majeure. D'abord une crise d'autorité : quelles sont les limites des pouvoirs de chaque entité ? Ensuite une crise entre les pouvoirs : la justice, le parlement et l'exécutif qui a primauté sur l'autre et jusqu'à quel point ?
Mais la vraie crise est celle qui concerne les buts que nous nous sommes fixés dans la conduite des affaires de notre pays et notre propension à zapper les choses sérieuses pour nous offrir des points de fixation secondaires.
Quand le président Martelly a commencé à se quereller avec le député Bélizaire jusqu'à l'indexer, il y a eu assez de secteurs pour rire et trouver les artifices pour faire comme si un élu n'est pas un élu avec tous les privilèges qui vont avec. On a vu Bélizaire, pas le parlement. C'est dommage, mais passons.
Quand la justice a sorti son mandat contre le député, il n'y a pas eu assez de voix pour dire holà. Il y a des procédures pour défaire un élu et le mettre à la disposition de la justice. Elles ont été occultées. La justice a été instrumentalisée. Nous sommes entrés dans une impasse en commentant ou en laissant commettre cet « outrage à l'immunité ». C'est dommage, mais passons.
Quand le 27 octobre la police a dû exécuter l'ordre du commissaire du gouvernement, mais a gardé le député au greffe de la prison, refusant de s'aventurer dans les méandres de l'arbitraire en l'embastillant, là encore il n'y a pas eu assez de secousses dans l'opinion. Nous avons, en grande majorité, mis nos lunettes de spectateur pour voir venir. Comme si cette affaire n'allait pas créer un précédent plein de conséquences pour tous.
Quand le Premier ministre et le chef de la police ont jugé bon de rendre visite au détenu Bélizaire, peu ont compris le message et beaucoup ont ignoré cette fenêtre ouverte vers la modération. Dans un pays qui préfère l'affrontement à la conciliation, l'entêtement au revirement, il a fallu du courage à ces deux autorités pour entrer au pénitencier.
Quand le parlement, les deux branches, se sont successivement réunies pour demander des comptes, dresser la liste de ceux qui doivent payer pour cet écart, nombreux sont ceux qui y ont vu une occasion en or pour régler leur compte avec la présidence ou se sont mis à espérer un bouleversement dans l'ordre des choses.
Halte là !
Nous nous égarons.

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