Au cours de cette rencontre non annoncée, le président Martelly a abordé avec le Premier ministre Harper la manière dont les fonds canadiens sont déboursés en Haïti, selon un communiqué de la présidence.
Le président a présenté au responsable canadien une vision originale qu'il avait déjà ébauchée lors de son déplacement aux Cayes le 18 décembre dernier : que le décaissement des fonds, canadiens par exemple, se fasse directement à travers les firmes canadiennes capables de présenter des projets au gouvernement canadien, de manière, selon lui, à simplifier le processus bureaucratique.
Cette façon de faire, s'il ne diminuera en rien les délais, aurait le désavantage d'éliminer totalement les entreprises haïtiennes des financements canadiens ou autres.
Selon la perception du président Martelly exposée aux Cayes, chaque pays donateur pourrait allouer directement leurs fonds aux firmes de leur pays qui peuvent réaliser rapidement les travaux espérés par la partie haïtienne.
Après les ONG, qui ont accès directement aux sources de financement et qui n'ont pas de compte à rendre aux autorités ni à la population haïtienne, la présidence est-elle en passe d'ouvrir la voie à un nouveau chapitre de la coopération internationale : l'assistanat complet?
Le Nouvelliste
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