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26 janv. 2012

Plurinationalité !


Jacasseries. Moïse Jean-Charles comme grand divagateur. Aboiements. Moïse Jean-Charles comme un fauve aux trousses du gibier Martelly. Fadaise. Cet activiste des macadams fumants du Nord est à mépriser. Falaise. La matriarche Odette Roy Fombrun va jusqu'à nous alerter. La République est au bord du précipice. Si Moïse Jean-Charles et ses disciples finissent par avoir gain de cause contre le président Martelly, c’en est fait d’Haïti. Jugement dernier. Armageddon. Que n’a-t-on pas dit de ce sénateur frondeur qui a osé remettre en question le fauteuil présidentiel de Michel Martelly ? 



Nul ne sait de quoi seront faits, au Palais national, les lendemains d’un Chef d’État d’Haïti fortement soupçonné de n’être pas légalement haïtien. Dieu, Martelly, les Italiens, les Américains. Seul ce quatuor détient intimement la vérité vraie sur la plurinationalité supposée de notre président de la République. Dieu ne semble plus parler aux hommes. Martelly relativise, dangereusement, ce qu’il y a de plus sérieux pour la République. Les Italiens ? En dehors des clichés que nous transmettent Hollywood et la télévision sur leurs « Don Corleone », leurs Paolo Rossi, et de ce que nous rapportent l’histoire de l’art et celle des idées politiques, sur leurs Dante, leurs Michel-Ange, leurs Machiavel, nous ne connaissons pas assez, de notre réduit caribéen, les Italiens, dans leurs us et coutumes politiques et diplomatiques, pour savoir comment ils traiteraient leurs « Martelly », réels ou fictifs, quand ils nagent dans les eaux troubles haïtiennes. Quant aux Américains, nous les connaissons assez. Périssent dix mille présidents haïtiens, Martelly ou pas, s’ils persistent à se mettre en travers de leurs agendas saisonniers découlant de leurs visions déformées de notre pays. 

Nous savons tous qu’Haïti ne mourra pas si la plurinationalité de M. Martelly venait à être confirmée. Ce pays a connu pire que le drôle de fait d’avoir un étranger, de pur sang haïtien, au Palais national. Son éventuelle destitution, de ses fonctions présidentielles, pour des motifs pénaux et constitutionnels ne signerait pas non plus l’arrêt de mort de la République. Au contraire. Ou du moins, la gestion responsable par les élites et la rue, dans le compromis et le calme, de toute crise qui résulterait d’un développement politique, aussi fâcheux et non souhaitable, ne pourrait que souligner la lente et sûre maturation du processus démocratique. 

Grâce aux allégations, devenues, pour partie, révélations, du sénateur Jean-Charles, une commission sénatoriale a pu confirmer, pour le pays, que des membres hautement placés du gouvernement Martelly-Conille détiennent, au moins, une nationalité étrangère. Infractions. Négligences irresponsables du côté de ces officiels qui étaient chargés de l’évaluation des dossiers des personnalités « haïtiennes » devant intégrer l’équipe gouvernementale. Dans un État de droit, une constitution compte. Les affinités de clans ne devraient point constituer les seuls cadres de références dans la formation d’un gouvernement. « Vetting !». « Screening ! ». Si des policiers sont soumis à de telles rigueurs administratives et procédurales, il n’y a aucune raison pour qu’au plus haut sommet de l’État n’importe qui puisse être appelé à n’importe quelle fonction d’État. La République JPP - jan l pase l pase ! - a eu son temps. Tout le pays en porte encore les stigmates. Qu’on en finisse ! Une bonne fois pour toutes. 

La preuve des rapports interdits et schizophréniques que nos élites ont tissés avec la loi, à travers l’histoire, n’est plus à faire. Nous demeurons, en tant que peuple, d’impénitents récidivistes dans la délinquance privée et publique. Si nous voulons que nos professions de foi soient conformes à nos œuvres et que nos vœux citoyens, pour la patrie, prennent corps, il faudra nous défaire de cette culture laxiste pour inscrire nos démarches de responsables gouvernementaux dans la légalité républicaine et nos entreprises privées dans l’éthique civique. 

Monsieur Martelly bouge beaucoup. Il est très actif. Il est présent. Omniprésent. A la télé. Dans les rues. Les affiches. Comme jamais, avant lui, un président de l’ère démocratique. Boulimie de la parole. Surexposition. Vedettariat présidentialiste en porte-à-faux par rapport au régime constitutionnel bicéphale. Son Palais national a fini par cannibaliser la Primature. L’existence du Premier ministre Conille reste figée à l’état fœtal. Fossilisation précoce. Mise en échec paternaliste. Dans ses bonnes intentions proclamées, son hyperactivité et sa relative toute-puissance de Chef d’État, qui semble vouloir faire de toutes les sphères gouvernementales son domaine réservé, M. Martelly ne doit point omettre de dire la vérité au pays sur sa nationalité. La vérité. Rien que la vérité. Le flou et le doute sur la légitimité et la viabilité d’un mandat présidentiel n’arrangent personne. Encore moins, les investisseurs étrangers potentiels à l’heure de la « diplomatie d’affaires ». 

Nous retenons notre souffle. Et prions Dieu pour que les faits démentent les soupçons. Sinon, l’inquiétante omniprésence de M. Martelly risque de devenir une dérangeante présence. Voire une absence enchantée en cas de destitution. Pour le bonheur des Moïse Jean-Charles. 


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