Dans sa posture de « Sweet Micky » !

Le président Martelly, a une fois de plus, offert un spectacle gratuit au peuple haïtien en laissant le pays le vendredi 3 février dernier à destination de Venezuela et Panama. Au cours d’une conférence de presse au Salon diplomatique de l’aéroport Toussaint Louverture, le président de la République a passé en dérision tout un parterre de journalistes et d’invités présent en la circonstance 


Ce voyage, selon M. Martelly, s’effectue dans l e but de nouer des relations avec d’autres pays du continent. Cela, dit-il, ne traduit nullement le positionnement d’Haïti. De ce fait, le président manifeste à clair son intérêt d’intégrer le pays dans l’alliance bolivarienne. Il affirme, par ailleurs, que les échanges entre Haïti et les pays de l’Amérique du Sud s’inscrivent dans un cadre de liens historiques particuliers de solidarité qui se sont tissés entre ces nations. Il affirme en outre que cette adhésion pourrait bien s’avérer bénéfique pour le pays. Car, dit-il, ses initiatives n’ont pour objectif que d’améliorer les conditions de vie de la population haïtienne. 

Le président de la République a profité de ce point de presse pour ironiser la commission sénatoriale travaillant sur la nationalité des membres du gouvernement. « Pendant qu’elle réclame mon passeport, moi, je travaille pour améliorer les conditions de vie de la population haïtienne » a-t-il déclaré. Il déclare en outre qu’aucune institution du pays n’a le droit de l’interroger ni de son passeport et ni de sa nationalité. 

A la question d’un journaliste concernant de sa nationalité, M. Martelly d’un air dégradant a affirmé qu’il ne veut pas répondre à cette question. Un malaise manifeste s’est alors dessiné sur le visage de M. Martelly. Cette question, constitue la goutte d’eau qui fait déverser la vase. Irrité on ne peut plus, Michel Martelly a essayé à sa façon de faire la leçon aux journalistes présents à l’enceinte du salon diplomatique. 

Le président prétend pouvoir faire la promotion du pays à l’étranger mais, dit-on, par son comportement, il semble le dégrader davantage. En présence de l’ambassadeur vénézuélien accrédité en Haïti, Michel Martelly a fait preuve d’une intolérance certaine par rapport aux questions des journalistes. Il les dicte, d’ailleurs, les questions qu’il fallait poser. Et d’un clip dental, geste qui humilie le pays tout entier, il a laissé la tribune sans s’excuser auprès des invités présents à cet effet. 

Jose Flécher