Le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Auguste Aricydas, a interrogé les présidents des deux chambres dans le cadre de l'enquête sur les causes de la panne d'électricité enregistrée lors de la prestation de serment du président Michel Martelly.

La panne avait entraîné une perturbation de la cérémonie. C'est dans l'obscurité que le président Michel Martelly a prononcé le serment constitutionnel par devant les législateurs et en présence de plusieurs chefs de gouvernement étrangers.

Le chef du Parquet n'a pas voulu fournir des détails sur les informations recueillies auprès du président du sénat, Roudolph Joazile (Inité) et du président de la chambre des députés, Sorel Jacinthe (Inité).

Répondant aux questions des journalistes peu après l'entretien avec le commissaire du gouvernement, les présidents des deux chambres ont nié toute responsabilité de l'administration du Parlement dans l'incident.

Le député Jacinthe révèle que le hangar préparé en l'occasion ainsi que les meubles et l'alimentation en énergie étaient à la charge d'une firme d'ingénieurs et architectes sous contrat avec la commission de transition. Cette commission n'avait pas sollicité l'appui du Parlement qui dispose d'un système énergétique comptant deux générateurs.

Le président de la chambre basse souhaite la poursuite de l'enquête afin d'identifier les coupables de cet incident qui a terni d'avantage l'image d'Haïti. Il se dit favorable à l'enquête qui permettra d'empêcher la " répétition de telle faute, imprévision ou négligence préjudiciables au renom des techniciens haïtiens et au prestige des élites dirigeantes du pays".

Le chef du Parquet est bien décidé à poursuivre l'enquête d'autant que plusieurs personnalités privilégient la thèse du sabotage. Le chef de la Minustah, Edmond Mulet, est du nombre de ceux qui confirment cette thèse. Il soutient que le câble du générateur électrique a été sectionné par une arme blanche.

C'est lamentable et triste de voir qu'il y a des gens qui voulaient empêcher une passation de pouvoir positive, a insisté M. Mulet. Faisant valoir qu'il s'agit d'une action préméditée le chef de la Minustah souhaite que les autorités diligentent une enquête sur cet incident.

LLM / radio Métropole Haïti