Le rapport explique que sur 2,4 milliards de dollars promis ou déboursé en fonds humanitaires, 40% ont été fournis à titre de dons en nature, de biens et services et 60% sous forme de subventions. Près de la moitié de la subvention (674,900,000) a été accordée à des projets énumérés dans les appels de l'ONU.
Le rapport se penche sur l'architecture de l'aide et les différents canaux que les donateurs utilisent pour fournir une aide en appui aux efforts humanitaires et de relèvement. Il explique que les bailleurs de fonds, ainsi que l'ONU, le Mouvement de la Croix-Rouge et les ONG internationales ont mené leurs propres évaluations, ont préparé leurs propres plans et émis leurs propres appels de fonds.
Sur les 2,43 milliards promis ou déboursés en aide humanitaire, 34 % ont été fournis aux entités civiles et militaires; 28 % l’ont été aux agences et ONG internationales; 26 $ à d'autres ONG internationales et aux entrepreneurs privés; 6 % fournis en nature à des bénéficiaires indéterminés; 5 % à la Fédération internationale de la Croix-Rouge et aux sociétés nationales de la Croix- Rouge et 1 % au Gouvernement d'Haïti .
D'autre part, sur les 4,06 milliards de dollars promis ou versés pour l’aide au relèvement, environ 55 % ont été accordés directement aux organismes multilatéraux, aux fournisseurs de services internationaux non-étatiques et à des bénéficiaires non spécifiés; 33 % à l'appui du secteur public et 12 % directement au gouvernement.
Ce n'est pas tant le décaissement des fonds, mais la manière dont l'aide est canalisée qui détermine l'impact sur la vie du peuple haïtien, insiste le rapport. Dans sa préface, Paul Farmer, Envoyé spécial adjoint pour Haïti, soutient qu'« avec plus de 99 % des financements de l'aide au relèvement qui contournent les institutions publiques haïtiennes, la tâche déjà difficile de passer du secours d’urgence au relèvement, qui nécessite avant tout un leadership du gouvernement, devient presque impossible ».
Le rapport ne fournit pas de recommandations, mais conclut que « les donateurs peuvent faire beaucoup pour accroître la proportion des fonds qui transitent par les secteurs publics et privés haïtiens dans le cadre des efforts de relèvement. »
HL/ HaïtiLibre
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