Malgré cette demande, qui est destinée à remplacer une demande similaire, faite par le HCR, peu après le séisme de janvier 2010 en Haïti, Brent Symonette, le Ministre des Affaires étrangères des Bahamas [chargé de l'immigration], a déclaré que la position de son Gouvernement n'avait pas changé depuis, qu'il a annoncé la semaine dernière, que les rapatriements continuerait « Nous sommes un pays souverain et nous allons évidemment examiner la question sur le terrain en Haïti, mais à moins que les choses ne changent dans ce pays, notre politique restera la même. »
Le Ministre, rappelle qu’il serait imprudent pour un pays en développement tels que les Bahamas, de permettre à un grand nombre de personnes sans instruction et sans qualification, de rester dans un pays qui lutte pour échapper à la récession après la crise financière de 2008. En 2009, le taux de chômage à New Providence et Grand Bahama a dépassé 14 et 17 % respectivement.
Les Bahamas ne peuvent et ne doivent pas suivre la suggestion de l'ONU, telle est la position du Gouvernement des Bahamas, qui explique qu’avec une population de près de 10 millions d’habitants en Haïti, il y aurait probablement un exode massif sans précédent de ce pays dans les Bahamas, si le gouvernement annonçait que les rapatriements sont suspendus indéfiniment, « ceux qui veulent quitter Haïti, considéreraient alors notre pays comme une destination privilégiée ». Les Bahamas rappellent que le nombre d'Haïtiens résidant illégalement aux Bahamas est estimé entre 30.000 et 80.000 et qu’une telle politique pourrait être désastreuses et conduirait à des tensions sociales entre les populations autochtones qui cherchent du travail et la nouvelle classe de migrants.
Le Ministre chargé de l’immigration, affirme que Gouvernement des Bahamas a donné la bonne réponse en ignorant la demande de l'ONU. Rappelant que les deux pays les plus riches de l'hémisphère sont les Etats-Unis et le Canada et que si ces pays veulent accueillir des milliers de réfugiés haïtiens, ils peuvent se le permettre.
HL/ HaïtiLibre
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