Le parlement est passé à l’offensive ce 28 octobre en réclamant la démission de plusieurs ministres et en créant une commission d’enquête pour vérifier la nationalité du président Michel Martelly et de l’équipe gouvernementale.
Les deux chambres, chacune de son coté, ont adopté des résolutions en ce sens suite à l’arrestation la veille du député Arnel Bélizaire à l’aéroport international de Port-au-Prince, en dépit de son immunité parlementaire.
Le document signé par 71 députés exige la démission du ministre de la justice, Me Josué Pierre-Louis, du ministre de l’intérieur, Thierry Mayard-Paul et du secrétaire d’État aux affaires étrangères, Michel Brunache, et du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Félix Léger.
Si ces ministres et ce secrétaire d’État ne laissent pas leurs postes, ils seront interpellés dès la rentrée parlementaire de janvier 2012 et destitués.
De son coté, par une résolution signée de 16 sénateurs, la chambre haute a décidé d’interpeler Pierre-Louis et Brunache dès le 3 novembre prochain.
Le sénat a également annoncé la mise sur pied d’une commission qui devra enquêter sur la nationalité du chef de l’État et de l’ensemble des membres du gouvernement.
Les parlementaires ont paraphé ces résolutions quelques heures après que le député Belizaire a été reconduit à la chambre basse par l’administration pénitentiaire.
Les sénateurs considèrent que l’arrestation de Belizaire par des policiers sur ordre du parquet « met en péril le fondement démocratique de la nation tout en piétinant la dignité du pouvoir législatif ».
La résolution des sénateurs déclare qu’une « douzaine de dérives antidémocratiques » ont été signalées par des parlementaires durant les 5 mois de l’administration de Michel Martelly, qui, selon les sénateurs, nourrit « la volonté (…) de restaurer la dictature ».
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