Ces personnes déplacées qui sont maintenant au nombre de 1,300 familles, ont précisé que le propriétaire du site a déjà contraint au départ plus de 500 d'entre elles durant les six derniers mois. « Nous étions 1800 familles sinistrées à vivre dans cet espace depuis le 12 janvier. Le pasteur tend de temps à autre à réduire l'effectif avec l'aide des agents de la Police nationale », a déclaré Marcel Germain, une habitante de la place.
Ils dénoncent également une « cotisation de 55 gourdes » que le responsable de Grâce village exige d'eux chaque mois sous prétexte de réaliser des travaux d'assainissement au sein du centre d'hébergement. A cet effet, ils ont présenté certaines copies de leurs fiches de paiement. « Depuis le jour où nous sommes ici, on nous force à payer une contribution de 55 gourdes. On s'interroge sur l'usage qui a été fait de cet argent puisque dans cet espace, les conditions de vie laissent à désirer », a dénoncé Merzélia qui y vit également.
« Nous ne pouvons plus accepter à être traités en parents pauvres lors des expulsions forcées en cascade opérées dans les camps d'hébergement du pays. Notre position est d'autant compréhensible que la Constitution haïtienne fait obligation à l'Etat haïtien de doter les fils et filles du pays de logements convenables » a rappelé Mme Monique Fanfan, une résidente de ce camp.
Pour sa part Jackson Doliscar, un membre du Collectif des organisations pour la Défense du droit au logement intervenant à la conférence, a invité les propriétaires des camps hébergeant des familles sinistrées, à accorder un délai suffisant aux déplacés avant de les évincer.
HL/ HaïtiLibre
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