Le sénateur Annacacis Jean Hector
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« Le 16 décembre dernier, le président Aristide n’était pas présent au moment où son parti commémorait le 21e anniversaire de sa victoire aux élections démocratiques de 1990 », se plaint Annacacis qui rappelle que seule l’épouse de M. Aristide avait pris la parole en la circonstance. Il croit que de tels comportements ne font pas honneur aux militants et traduisent au contraire un « marronnage » inavoué du leader charismatique.
Jean Bertrand Aristide aurait aussi boudé une cérémonie de graduation des médecins haïtiens diplômés à Cuba dont il était le parrain, à en croire le sénateur. Il dit avoir clairement proposé à ces étudiants de choisir de préférence le ministre de la Santé publique et de la Population, mais leur choix s’est arrêté sur le leader à vie de la Fanmi Lavalas, regrette Annacacis Jean Hector.
Dans son humour habituel, le troisième sénateur de l’Ouest estime que l’ancien président pourrait au moins évoquer des excuses liées à sa santé « comme il l’avait fait à son retour d’exil, en avançant des problèmes oculaires ».
Plaçant Jean Bertrand Aristide dans le rang des « dictateurs » au même titre que Jean Claude Duvalier, le sénateur en fin de mandat promet de se passer de la bannière Lavalas, s’il doit se courber devant le leader, pour avoir gain de cause. « Je suis pas comme ces sénateurs à l’échine trop flexible qui sont prêts à toutes sortes bassesses pour obtenir la bénédiction du prêtre. Si je dois être un flagorneur pour avoir la bannière, je préfère ne pas être réélu », lance le sénateur Annacacis, visiblement en colère
Eddy Laguerre
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