Anthonal Mortimé, le Secrétaire exécutif de la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH), critique la décision de Me Carvès, estimant qu’il s’agit d’un acte de banalisation de la justice haïtienne « Cette décision est tout simplement un scandale [...] Impunité et anarchie : il n’y a pas d’autres mots » soulignant que seuls les faits mineurs ont été retenus contre l’ex-dictateur, il estime que cette ordonnance équivaut à blanchir Jean Claude Duvalier et qu’il s’agit « d’une gifle donnée à la justice haïtienne et aux victimes » ajoutant l’intention de la POHDH, d’entreprendre des démarches pour obtenir une suite plus appropriée au dossier de Jean-Claude Duvalier.
Reed Brody, Conseiller juridique et porte-parole de l’organisation internationale « Human Rights Watch » manifeste son étonnement devant la décision du juge d’instruction, de faire juger l’ex Président Jean-Claude Duvalier pour détournements de fonds et espère que cette décision sera renversée en appel.
« Ceux qui ont été torturé sous Duvalier, ceux dont les proches ont été tués ou ont tout simplement disparu, méritent mieux que cela [....] cette décision insensée doit être infirmé en appel si les Haïtiens croient que leur système de justice peut travailler à enquêter sur les pires crimes. »
De son côté, Gerardo Ducos, chercheur d'Amnesty International, s’est dit intrigué par les conclusions du juge, affirmant que « l'enquête était une imposture et sa conclusion une honte ». Il souligne qu’un nombre limité de victimes ont été auditionnées et qu’aucun effort n’a été fait pour recueillir des témoignages de victimes et de témoins en dehors d'Haïti.
S/ HaïtiLibre
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