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28 janv. 2012

Martelly, une overdose de parole...


Dans quatre mois, le président Michel Joseph Martelly bouclera sa première année au palais national. Remuant, il promet beaucoup, sans tenir compte que les petites victoires valent mieux que les grandes promesses. Dans les rues, les premiers signes de lassitude sont visibles. Le temps est à l'action, non aux paroles... Alors que des camps de réfugiés cohabitent encore avec des écoles.



Un coup de gueule. Particularité ? Son auteur, anonyme, a choisi un médium frappant pour enjoindre le président Michel J. Martelly à agir, à sortir de « l'overdose de parole ». « Twòp pawòl », écrit-il sur un poster rose bonbon de Martelly, large sourire et « fier de tenir sa promesse de scolariser des enfants laissés sur la touche par le système éducatif ». 903 000 pour l'instant, dont 41, 402 dans le département de l'Ouest. 

Le message est communiqué. Mais il irrite aussi. « Un seul de ces posters coûte au moins 2 000 dollars américains. Avec cet argent, on aurait pu scolariser plus d'enfants », croit un homme dans la quarantaine rencontré à Bois-Patate, dans les parages de ce poster qui fait des gorges chaudes. L'homme pousse sa réflexion plus loin: « Je trouve qu'on a un peu gonflé le nombre d'enfants scolarisés », indique-t-il en se demandant s'il y a assez d'espace, de profs enrôlés dans ce chantier-phare de l'ex-chanteur de compas. 

L'espace ? Il n'est pas toujours disponible. Deux ans après le tremblement de terre du 12 janvier, les écoles nationales République du Guatemala et République d'Uruguay abritent encore un camp de sinistrés à la rue Rebecca, à Pétion-Ville. « La cohabitation est difficile », confie un professeur sous le couvert de l'anonymat. 

Des bancs et autres mobiliers de l'école fréquentée par près de deux mille écoliers ont été utilisés par les sinistrés, révèle-t-il, appelant de ses voeux la relocalisation de ces derniers. 
« On veut partir », confie Colo Marie Michel, 39 ans. « J'habite ici avec mes trois enfants depuis le 12 janvier 2012. 

A l'instar des sinistrés de la place St-Pierre, on attend d'être relocalisés , soutient-elle. A des kilomètres de là, à la lisière du périmètre déclaré d'utilité publique, se trouve le Lycée Toussaint Louverture. Fondé en 1946, la cour de cet établissent est encore occupée par des sinistrés. « Nous ne sommes pas encore touchés par les programmes de relogement », selon Lionel Guerrier, 52 ans. Sur cette cour de récréation, les tentes sont sales et leurs occupants attendent d'être évacués. 

Mais sur la question d'éducation gratuite, un autre problème n'est toujours pas évacué : la loi portant création du FNE n'existe toujours pas. Jusqu'au mois de novembre 2011, 10 et quelque millions de dollars ont été collectés sur les transferts d'argent et plus de 4 millions sur les appels téléphoniques longue distance. 

Cependant, quelque 10 millions ont été versés pour la scolarisation de près de 400 000 enfants, selon M. Dimitri Nau, un conseiller du président Martelly chargé de travailler sur ce dossier. Cette somme représente 30 % des 90 dollars américains versés pour la scolarisation de chaque enfant, avait-il confié dans la presse. 
Entre-temps, sur le dossier de l'éducation, certains notent avec satisfaction la fougue du président. 

« Comme Nicolas Sarkozy, il souffre d'hyperprésidentite. La différence avec le Français, Martelly ne semble pas avoir les relais pour faire atterrir correctement ses promesses et mener à bien tous ses dossiers », analyse un fin observateur de la politique. « Il risque de s'y perdre car la communication est une arme à double tranchant. Promettre, c'est une chose et délivrer une toute autre chose. Les petites victoires sont plus importante que les grandes promesses », philosophe-t-il, peu surpris que l'on commence, comme c'est le cas à Bois-Patate, à douter d'un président verbeux...

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com

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