Reconstruction : 2 ans après, 50% des débris ont été enlevés

Le retour des déplacés en toute sécurité, dans leur quartier d'origine, la reprise de la vie quotidienne et le développement du secteur privé est au cœur de l'approche du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en terme de reconstruction. Deux ans après le séisme du 12 janvier 2010, plus de 50% des débris ont été enlevés, dont 20% ont été recyclés, 300,000 emplois temporaires ont été créés et 500 maisons codifiées rouges démolies.


La gestion des débris est une porte d'entrée qui a permis à ce jour de déblayer plus de 5 millions de m3 des rues de la capitale, Port-au-Prince et de Léogâne, à travers un effort conjoint du Ministère des Travaux Publics, des Transports et des Communications (MTPTC), des municipalités, du PNUD, de l'UNOPS, d'ONU-Habitat, du Bureau international du travail (BIT) et 50 partenaires nationaux et internationaux.

« Nous avons créé 300.000 emplois temporaires depuis le 12 janvier 2010 [...] environ 40% de ces emplois ont été attribués à des femmes, cela a été une des grandes réalisations de ce programme [...] de plus, 90% des emplois au PNUD sont pourvus localement, c'est-a-dire par des Haïtiens », a dit vendredi dernier, Rebeca Grynspan,, l'Administratrice adjointe du PNUD, ajoutant que « l'objectif est maintenant de créer des emplois plus durables, donc nous évoluons progressivement de programmes de «travail temporaire contre argent liquide» (cash for work) vers des projets de «travail de production contre argent liquide» (cash for production) », selon cette nouvelle approche, les membres de la communauté sont payés selon la quantité de débris qu’ils enlèvent, générant ainsi une main d’oeuvre axée sur les résultats qui, en moyenne, est plus productive et par conséquent gagne plus.

Plus de 20% de ces débris ont été recyclés dans la fabrication de matériaux de construction non structurels et une partie a également été utilisée dans des petits aménagements urbains tels que des places, des trottoirs, des escaliers ou des murs de gabions.

En parallèle, 500 maisons gravement endommagées (marquées rouges) ont été démolies afin d'éviter qu'elles ne s'écroulent et assurer la sécurité de la population. Le déblaiement a ainsi permis de démarrer la phase de revitalisation des quartiers qui se concentrera en 2012 sur l'amélioration des services de base et l'appui aux commerces de voisinage et aux micro entreprises pour relancer la vie économique.

Un projet complémentaire lancé par le gouvernement et appuyé par les Nations Unies a permis à plus de 1.000 familles de retourner chez elles, rendant à la ville, ses espaces verts et ses lieux de convivialité. Le projet 16/6 envisage de permettre aux personnes se trouvant dans 6 camps de retourner dans leur 16 quartiers d'origine, à travers des aides au logement sur une période de six mois. L'initiative se concentre sur l'amélioration des conditions de vie, de logement et sur la création d'opportunités économiques au cœur des quartiers d'origine, éléments incitatifs fondamentaux pour encourager le retour.

Parlant de l'année 2011, Rebeca Grynspan a déclaré « nous avons vécu aussi une année de transition en matière de soutien, évoluant de l'aide humanitaire à l'aide pour le rétablissement et la reconstruction du pays. Cela a été un défi majeur alors que nous savons qu'Haïti a besoin d'une combinaison d'aide humanitaire et d'aide au développement. »



HL/ HaïtiLibre / PNUD