Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Jean Renel Sénatus
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Sur les ondes de la radio vision 2000, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Renel Sénatus, a confirmé pour le public l’arrestation d’un groupe d’individus le soir du jeudi 26 janvier. Des agents de la police nationale, en civil, ont interpellé des jeunes garçons et des jeunes filles dont certains âgés de moins de 15 ans. Ils étaient accompagnés d’adultes qui, selon toute explication, les utilisent à des fins de prostitution.
Me Sénatus dénonce ces pratiques qui portent atteintes aux bonnes mœurs et met en garde contre l’exploitation de l’enfance. La brigade de protection des mineurs, la police et la justice prendront des mesures contre ceux qui encouragent ce genre d’activité. « Les entrepreneurs doivent s’assurer de l’âge de tous ceux qui fréquentent leurs hôtels sous risque d’être interpellés ». Les adultes qui s’adonnent à l’exploitation des mineurs encourent une peine allant de six mois jusqu’à deux ans de prison, précise-t-il.
En outre, les jeunes de moins de 17 ans mêlés à ces pratiques dégradantes ne pourront bénéficier à l’avenir d’un certificat de bonnes vies et mœurs. Ils sont nombreux à se rendre dans les programmes « after school » instaurés depuis quelques temps dans la capitale. Généralisés sous le nom de phénomène « zo kiki », ces programmes mêlent alcool et pratiques sexuelles immorales. Les jeunes y prendraient part à l’insu de leurs parents, d’ailleurs souvent à la sortie de l’école.
En vue d’en finir avec ce phénomène « zo kiki », le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince appelle à la vigilance les responsables des mairies de la zone métropolitaine. Toutefois, des citoyens de la capitale se prononçant sur ce fait évoquent l’absence de lieux culturels sains comme une des causes de dépravation de la jeunesse.
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