Blanc : "Ça m'a effleuré l'esprit"

Invité du 20 heures de TF1, Laurent Blanc a avoué avoir envisagé de démissionner de son poste de sélectionneur suite à l'affaire des quotas. Mais ça "n’aurait pas été la bonne solution", dit-il. Très marqué par cette crise, il a également réitéré ses excuses pour la fameuse réunion qui a "dérapé".

Voici, ci-dessous, les moments-clef de l'intervention de Laurent Blanc, qui s'est ensuite confié à l'Agence-France-Presse pour répéter, et préciser, certains des éléments confiés à Claire Chazal :

LA DEMISSION

"Ça m’a effleuré l’esprit, oui. On ne devient pas sélectionneur pour être au milieu de cette tempête. Parce qu'à un moment donné vous sentez que tout s'emballe, qu'il y a des amalgames qui sont faits et qui prennent une dimension au-delà du sportif. Vous êtes dans un engrenage et vous vous dites que vous n'avez pas choisi ce poste pour connaître ça et que si la solution est de partir, vous devez partir. Mais il y a une analyse plus globale à avoir. J'ai été engagé par la Fédération française de football sur un contrat de deux ans avec une mission bien précise, qualifier l'équipe de France pour l'Euro-2012. On est en course pour ça et on travaille pour ça. Le fait que mon entourage sportif me dise qu'on peut encore relever le défi, qu'on va arriver à le relever, m'a redonné le goût de ne pas lâcher et de me concentrer uniquement sur cet objectif-là."
LES EXCUSES

"Je m'excuse des propos tenus lors de cette réunion qui a dérapé. Je suis en colère vis-à-vis de moi pour avoir tenu ses propos, qui, sortis de leur contexte, peuvent entraîner un amalgame blessant pour les gens que je connais et pour les gens que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas, mais qui ont pu se sentir blessé. Je m'excuse auprès d'eux. Je m'en veux de ne pas avoir pris de la hauteur dans le débat, sur un sujet sensible."
LES QUINZE DERNIERS JOURS

"J'ai très mal vécu cette affaire. Je la vis encore très mal. Même si j'ai eu de nombreux témoignages de soutien. On est allés au dela du sélectionneur, on a touché l'homme. C'est difficile à supporter (...) Je ne le souhaite à personne. Jamais vous ne pouvez penser qu'on va toucher à ces valeurs-là sur lesquelles je suis intransigeant."