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23 oct. 2011

Haïti - Politique : Discours du nouveau Ministre de l’Agriculture, Hébert Docteur


Haïti - Politique : Discours du nouveau Ministre de l’Agriculture, Hébert Docteur
Le nouveau ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), l’agronome Hébert Docteur, dans son allocution prononcée le 19 octobre à Damien, lors de son investiture, croit que l’agriculture devra permettre de réduire le déficit commercial, et partant, la dépendance alimentaire grâce à l’augmentation significative de la production agricole.


Discours (intégral) du Ministre Hébert Docteur :

« Me revoilà, à nouveau, à titre de titulaire du ministère, en ce haut lieu consacré au travail de la terre que constitue Damien. J’avais quitté cet espace, il y a 25 ans, la tête pleine d’idées et de rêves, mes valises remplies de programmes et de projets, avec, aussi et surtout, le sentiment d’une mission non accomplie, d’une oeuvre inachevée.

Après un quart de siècle, le destin a voulu que je revienne avec le même enthousiasme, la même fougue et le même dynamisme pour me mettre au service de mon pays et contribuer à relever les grands défis auxquels doit faire face le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural.
Mesdames, Messieurs,

Les dernières élections qui ont porté à la plus haute magistrature de l’Etat son Excellence Michel Joseph Martelly ont eu l’effet d’un séisme politique et témoignent de la volonté du peuple de voir se matérialiser le changement dans ses conditions d’existence faites de privations de toute sorte. Ce changement tant souhaité a trouvé sa résonnance dans l’engagement politique du Président de la République et nous sommes ici, ce matin, pour en quelque sorte inaugurer, que dis-je, pour en initier l’esprit et le programme d’action dans le secteur qui nous concerne, par la mise en oeuvre de cette autre politique agricole, telle que libellée dans l’énoncé de politique générale du Premier ministre. Une politique susceptible de créer de la richesse, de générer des emplois valorisants et rémunérateurs.

Il m’est agréable de saluer la présence ici, ce matin, de quelques membres du Parti agricole et industriel national (PAIN) dont je suis membre à part entière. Lors de la campagne électorale, beaucoup d’observateurs estimaient insolite l’endossement par ce parti du candidat qui a été élu le 20 mars 2011 à la tête de notre pays. Leur étonnement venait du fait qu’à la différence du PAIN, ils n’avaient pas perçu les frémissements de l’intelligence collective qui allaient infléchir de façon déterminante le cours de l’histoire nationale et porter au pouvoir une vision différente visant à l’équité de la chose publique. Le peuple a accepté le pari sur l’avenir qui lui était proposé. Et nous sommes heureux de pouvoir nous associer à cette œuvre colossale et stimulante de régénérescence de la patrie commune.

Mesdames, Messieurs,

Le Président Martelly m’a fait l’honneur de me confier, pendant la période de transition, la coordination du secteur agricole. L’équipe qui était constituée avait pour tâche de préparer la feuille de route du secteur en s’inspirant de la vision de celui qui s’imposait alors comme futur chef de l’Etat et de ses promesses de campagne. Quelques techniciens de grand calibre, issus du ministère de l’Agriculture, y ont pris part. D’autres experts indépendants ont été également retenus. Je les salue tous et réitère à leur intention l’expression de mes meilleurs sentiments. Toutefois, la présence parmi mous du Dr Frantz Flambert, ex-ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, revêt pour moi une signification particulière. Frantz a grandement influencé ma carrière ; je suis heureux qu’il soit à mes côtés aujourd’hui. Je salue également la présence ici de l’ingénieur agronome Jean-Robert Estimé, qui m’a toujours manifesté une très grande disponibilité. Son dévouement au service de l’agriculture haïtienne a valeur de symbole. Je vous invite donc à les applaudir avec moi.

En faisant choix de moi comme ministre de l’Agriculture, le Premier ministre, de concert avec le Président de la République, m’offre la possibilité de contribuer à la mise en oeuvre de la politique publique du gouvernement dans les domaines de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural, secteur appelé à jouer un rôle moteur dans la croissance de l’économie nationale et dans le développement du pays.

L’agriculture devra permettre de réduire le déficit commercial, et partant, la dépendance alimentaire grâce à l’augmentation significative de la production agricole. Ce sera l’occasion de réactiver les idées et les rêves sauvegardés dans les replis de ma mémoire et d’actualiser les projets qui trainaient sur les travées de ma bibliothèque, car la plupart se retrouvent heureusement dans le programme de politique générale exposé au Parlement par le Premier ministre Garry Conille.

En m’accordant le privilège de gérer ce ministère, le Président Martelly et le Premier Ministre Conille m’ont manifesté leur grande confiance. Je tiens à les remercier de cette haute considération et réitère ici l’engagement, s’il en est besoin, d’oeuvrer sous leur autorité dans le sens du mieux-être de tous les Haïtiens et en particulier des producteurs haïtiens qui, dans des conditions extrêmement difficiles, s’attèlent à tirer des plaines irriguées ou desséchées, des piedmonts et des pentes abruptes, de la mer et des autres plans d’eau, une grande partie des produits couvrant les besoins alimentaires du pays.

D’aucuns pensent que le travail qui m’échoit est gigantesque. Je n’en disconviens pas. Cependant, je réponds simplement que je saurai mettre en adéquation les ressources humaines, matérielles et financières disponibles avec les besoins prioritaires de la population en vue d’accomplir efficacement la mission qui m’est confiée et d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du plan opérationnel du gouvernement.

Je m’honore d’ores et déjà de compter sur la volonté et la disponibilité de tous les membres du personnel du ministère. Je veillerai à créer et maintenir, au sein de cette institution, une atmosphère sereine, mais disciplinée, indispensable à la réussite d’une gestion efficace et efficiente, axée sur l’obtention de résultats tangibles répondant aux besoins alimentaires de la population et à la nécessité d’exploiter les opportunités du marché extérieur. Cela, dans le respect scrupuleux et l’application intelligente des principes de la bonne gouvernance.

Je m’enorgueillis déjà d’avoir à travailler avec des partenaires nationaux et internationaux dont le souci est de changer, comme nous le préconisons, les indices de développement humain de ce pays. Qu’ils soient assurés de ma pleine et entière collaboration, car nous partageons une mission commune, celle de trouver les solutions appropriées à des problèmes séculaires qui rongent les secteurs agricole et agro-industriel haïtiens.

Dans ce contexte, ce cri lancé par le Président Martelly à Marchand - Dessalines :
E peyzan yo ! Yo pap janm jwenn anyen !!!
doit nous interpeller tous et j’en fais ma boussole.
Se sa prezidan an te di. Ebyen se nou tout ki ap pran desizyon nan sektè agrikòl la, ki pou travay ansanm, pou peyzan yo ka jwenn kichòy.
E se sa ke mwen vini fè isit la.
Mwen pap Ka fè li pou kont mwen. Mwen konte sou tout moun e patikilyèman sou kòlèg et zanmi mwen Joanas Gue, ki tap fè jefò pou sektè ya soti nan twou ke li ye a.

Mon cher Joanas, [Joanas Gué, Ministre de l’Agriculture précédant]

C’est pour moi l’occasion de te remercier pour ta collaboration tout au long de la transition et j’en profite pour te féliciter. Les documents que ton ministère a produits récemment en collaboration avec la communauté internationale et d’autres partenaires nationaux constituent un investissement important. Ils seront exploités de la façon la plus intelligente possible.

Je prendrai un immense plaisir à te consulter, mon ami et confrère, à discuter avec toi, et je le ferai de la manière la plus sincère et la plus digne possible. Notre collaboration sera à la hauteur de notre amitié et de nos qualités professionnelles.

Je ne terminerai pas ces mots sans rendre un hommage mérité à ma femme, mes enfants, mes frères et soeurs, ma famille élargie, les confrères ingénieurs agronomes, mes camarades de promotion, les professionnels de tous horizons, mes amis, les membres du PAIN qui ne m’ont jamais marchandé leur support dans les bons comme dans les mauvais moments. A eux tous, je dis un grand merci.

Enfin, Je compte sur la franche et loyale collaboration de tous les membres du personnel du ministère, et sur les suggestions opportunes des sénateurs et des Députés, des responsables et des membres des Collectivités territoriales, des organisations de la société civile, des dirigeants et des cadres des institutions de la coopération bilatérale et multilatérale, des Organisations non gouvernementales, des associations de producteurs agricoles, des organisations paysannes, confiant qu’avec leur appui j’arriverai à conduire le secteur du travail de la terre vers un avenir marqué par le sceau de la modernisation, du progrès technologique, et de la prospérité.

Je vous remercie de votre attention.

Hébert Docteur,Agr.
Ministre

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