Brésil
« Il est nécessaire de donner un signal que nous n'allons pas rester en Haïti pour toujours. Mais nous ne pouvons pas sortir de façon irresponsable et donner un signal trompeur, que le Brésil se dissocie des problèmes d'Haïti », a déclaré Celso Amorim, Ministre brésilien de la Défense, qui fournit l'un des plus gros contingents de la mission [2,185 militaires].
Uruguay
« Ce que vous avez à faire, c' est de retirer les troupes complètement, parce que les forces d'occupation agissent toujours contre les intérêts du pays qu'ils occupent », a déclaré l'ancien congressiste uruguayen Guillaume Chifflet, qui a appelé les pays Sud-américains, à entreprendre un retrait militaire d'Haïti.
Lors de sa 6631e séance, le Conseil de Sécurité a prolongé le vendredi 14 octobre 2011, le mandat de la Minustah qui arrivait à échéance le 15 octobre 2012 mais a également exprimé son intention, de renouveler le mandat de la mission au-delà de 2012, affirmant que les ajustements futurs de la configuration des forces de la Minustah, devront être fondées sur la situation sécuritaire globale sur le terrain. Une décision qui a provoqué plusieurs réactions :
Haïti
Le Député Jean Tolbert Alexis (Croix-des-Bouquets/Thomazeau - Ansanm nou fò), Président du GPR, a indiqué qu'il allait écrire à Mariano Fernández Amunátegui [Chef de la Minustah], pour lui dire combien il regrette et conteste le renouvellement du mandat de la Minustah pour une période d'un an. Le Député Alexis croit également que les efforts du Président de la République sont sapés par ce renouvellement.
Justice et la Démocratie
« Réduire la mission militaire ne fera pas de différence pour la plupart des haïtiens. Ce qui importe c'est d'augmenter significativement le soutien pour les infrastructures et le développement, » a déclaré Brian Concannon, Directeur de l'Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti, basée à Boston.
Centre brésilien pour les relations internationales
Pour sa part, le diplomate Marcos Azambuja, du Centre brésilien pour les relations internationales, estime que « toute mission doit avoir une fin...» ajoutant que « le Brésil a donné une vraie collaboration et acquis une certaine expérience dans le processus de reconstruction de la Paix, laquelle fût bonne pour Haïti et pour l'opération, mais, de toute évidence, il est maintenant temps de remplacer notre présence, parce que la mission est accomplie. »
Réseau pour la justice sociale et des droits de l'homme
« Il est important de reconnaître la souveraineté d'Haïti et de retirer les troupes participant à l'occupation » a indiqué Maria Luisa Mendonça, Directrice du Réseau pour la justice sociale et des droits de l'homme, qui affirme qu'Haïti a été la cible d'interventions militaires et politiques néo-libérales qui ont dévasté son économie et ont causé la pauvreté et la fragmentation sociale.
La position est partagée par plusieurs personnalités d'Amérique latine comme l'Argentin Adolfo Perez Esquivel, lauréat du Prix Nobel de la Paix, le journaliste et écrivain Juan Gelman, ainsi que le Brésilien Pedro Casáldiga Évêque émérite, qui qualifient la Minustah de force « impérialiste ».
HL/ HaïtiLibre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire