« [...] il s'agit pour tout État parti à ses conventions, de prendre leurs responsabilités et la démarche première, c'est de sensibiliser le public au fléau que représente la corruption. Nous avons besoin de résultats concrets et immédiats dans cette lutte et l’efficacité dépend d'un engagement politique au plus haut niveau de l'État, lequel consiste, pour les plus hautes autorités politique et morales, à lancer des messages sans équivoques en faveur de la transparence de la reddition des comptes, de l'intégrité, de l’honnêteté, du respect des normes établies, du souci du bien public, en bref, tout ceci s'appelle la bonne gouvernance, de manière à faire renaitre la confiance du citoyen dans les institutions de son pays.
Il s’avère impérieux de mettre fin à l’impunité dont jouissent, depuis trop longtemps, corrupteurs et corrompus [...] agir contre la corruption aujourd'hui, revient pour nos législateurs, à voter la loi contre la répression et la prévention de la corruption. C’est une urgence pour nous en Haïti, puisque nous avons ratifié ces conventions, d'harmoniser nos lois de façon à ce que le cadre légal se modernise et permette vraiment de prévenir la corruption.
Agir contre la corruption, implique également tout le secteur privé des affaires, le respect des normes de passation de marché public, la promotion de la transparence par la publication régulière d'informations sur les états-financier et de bonnes pratiques commerciales des entreprises, en particulier celles qui ont des relations contractuelles avec l'État...»
Rappelant que le combat contre la corruption ne peut être uniquement l’œuvre de l'ULCC, Amos Durosier a souligné que cette lutte était transversale «... à partir d'un ensemble d'institutions étatiques, de la société civile, des bailleurs de fonds internationaux, tous ensemble, nous devons haut et fort agir contre la corruption tout de suite et œuvrer sincèrement et effectivement en ce sens, car cela nous fait mal chaque année, qu'on nous dise qu'Haïti figure parmi les pays perçu comme les plus corrompu dans le monde...(1) »
De son côté, Ban Ki-moon le Secrétaire Générale de l’ONU a déclaré « En cette Journée internationale de la lutte contre la corruption, engageons-nous à assumer notre responsabilité en prenant des mesures énergiques contre la corruption, en jetant l’opprobre sur ceux qui s’y livrent et en mettant en place une culture qui attache de la valeur aux comportements éthiques. »
(1) [NdHL] Dans son dernier classement 2011, Transparency International a publié son Indice de perception de la Corruption [0 extrêmement corrompu -- 10 extrêmement intègre]. La Nouvelle-Zélande arrive en tête avec la meilleure note et la Corée du Nord (incluse dans l’indice pour la première fois) arrive au dernier rang du classement, alors qu’Haïti est classé 175e sur 183 pays avec un score de 1.8. Toutefois, Transparency International indique que l’indice de perception de la corruption, extrait de 17 différentes enquêtes et évaluations [5 seulement dans le cas d'Haïti en 2011] ne peut être comparée d’une année sur l’autre. Deux tiers des pays évalués dans cette étude, obtiennent une note inférieure à 5.
HL/ HaïtiLibre
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