Selon les résultats de cette enquête, les ménages en insécurité alimentaire (modérée ou sévère) sont pour la plupart ceux dont les chefs n'ont aucun niveau d'étude (40,61%) ou, du moins, n'ont pas achevé leurs études primaires (30,63%). Ce fait est surtout observé en milieu rural où 41,2% des ménages sont en insécurité alimentaire contre seulement 18,4% en milieu urbain. Au niveau de la région métropolitaine et des autres zones urbaines du pays, plus d'un tiers des ménages en insécurité alimentaire (36,5%) ont leur chef ayant atteint le niveau secondaire mais de façon incomplète. Un constat similaire est aussi fait quant au niveau de richesse, mesuré par la disponibilité en biens durables dans le ménage: près de 4 ménages sur 10, dont les chefs sont analphabètes, appartiennent au groupe des « plus pauvres en biens durables ».
Par ailleurs, du nombre d'enfants de 6-14 ans composant les ménages en situation d'insécurité alimentaire au niveau national, 78% en moyenne peuvent se rendre régulièrement à l'école. Pour les 22% restant, soit ils ne peuvent pas se rendre régulièrement à l'école, ou ils n'y vont pas du tout.
Au niveau des départements, il faut attirer l'attention sur l'Artibonite où, en moyenne, 1 enfant sur 5 ne fréquente pas l'école de manière régulière. Ce rapport s'accroit à mesure que l'on se rapproche du milieu rural.
Parallèlement, l'éducation constitue la 2e source de dépenses, tous groupes de richesse confondus. Sur l'ensemble des dépenses mensuelles du ménage, celles allouées à l'éducation représentent, en moyenne, entre 6 à 10% suivant que le ménage soit très pauvre ou mieux lotis; elles sont en moyenne deux fois supérieures en milieu urbain par rapport au milieu rural.
Le transport, dans la zone métropolitaine notamment, constitue aussi une source de dépense importante pour les ménages pauvres après l'achat des habits, vu qu'une grande partie des frais de transport (argent de poche) est allouée à l'envoi des enfants à l'école.
HL/ HaïtiLibre
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