Affirmation d'autant plus surprenante, qu’il affirme avoir discuté avec le Premier Ministre et le Ministre de la Justice. Si tel était le cas, Me. Michel Pierre Brunache, le Ministre de la justice, n’aurait certainement pas manqué de lui rappelé sa déclaration publique de cette semaine où il dit très clairement qu’à partir « d’une liste de présélectionnés de près de 200 détenus, il appartiendra au Président de la République de décider, si c'est seulement 10 personnes ou 20 qui vont obtenir cette grâce... [...] le nombre de prisonniers à gracier est laissé à la discrétion du Président » Les affirmations du Sénateur Benoît ne peuvent que contribuer a semer la confusion dans l’esprit des citoyens qui ont déjà du mal à être correctement informée et risquent de susciter des réactions imprévisibles dans la population.
Le Sénateur Steven Benoît a déclaré « ...lorsque j'ai entendu la nouvelles j'ai été un peu inquiet [...] on va relâcher 200 personnes, c'est peut-être une bonne chose, mais je n'aimerais pas que dans la précipitation [...] des erreurs se glissent dans la liste et que le Président lui-même, animé de bonnes intentions, comme il n'a pas le temps et qu'il doit le faire avant le 31 décembre [...] que 10 criminels notoires ou 10 tueurs ou 10 assassins passe dans la liste [...] les criminels notoire méritent de passer toute leur vie derrière les barreaux [...] lorsque j'ai entendu la nouvelle j'ai pris le soin d’appeler le Premier Ministre et j'ai aussi pris le soin de converser avec le Ministre Brunache, je lui ai expliqué que je comprenais le geste du Président [...] je lui est dit, attention nous ne devons pas aller trop vite parce qu'il y a un réseau des droits humains, moi je suis le Président de la Commission des droits humains au niveau du Sénat [...] il y a un protecteur du citoyen [...] Il est important que la liste soit filtrée par ces différents organes [...] pour être sur qu'il n'y ai aucune erreur qui s’est glissée dans la liste du Président [...] nous félicitons le Président pour l'initiative, mais nous disons, faisons les choses correctement, mieux vaut libérer les personnes le 4-5 janvier et prendre le temps qu'il faut pour étudier les 200 dossiers, quand ils ont été condamné, pourquoi ils ont été condamné, est ce que la société n'a pas de problème avec les personnes qui figurent sur la liste? Dans ce cas là, je dit bravo au Président faisons-le. Mais moi même, en tant que responsable de la Commission de droits humains au Sénat, j'ai l'obligation envers mes collègues et envers la population haïtienne, et les victimes, de nous assurer que la justice est rendue [...] ce n'est pas une attaque contre le Président ni le Ministre de la Justice, loin de là [...] je veux juste m'assurer que cette décision est une décision réfléchie et qu'il n'y a aucune erreur dans cette décision... »
S/ HaïtiLibre
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