Leader du groupe D, l'équipe de France affronte la Biélorussie à Minsk (20h45) dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2012. En cas de victoire, les Bleus prendraient leur revanche et, surtout, feraient un grand pas vers la qualification. Cela mérite un dernier (gros) effort. Les clés du match.
. C'EST DANS LES TÊTES... ET LES JAMBES
Les matches du mois de juin n'ont rien d'une sinécure. Alors que les joueurs en ont fini avec leurs clubs respectifs et aspirent fort logiquement à des vacances souvent méritées, il faut donner un dernier coup de rein et repartir en conquête. Psychologiquement, les joueurs doivent se faire violence. Physiquement aussi. Laurent Blanc et son staff ont récupéré lundi dernier un groupe aux états de forme disparates. Entre Franck Ribéry, qui n'a plus joué depuis le 7 mai, et un Kevin Gameiro qui bataillait encore dimanche en Ligue 1, il y a un monde. Et remettre tout les moteurs au même niveau n'a rien d'évident. "C'était la problématique de ce stage. Il y a la fatigue psychique, psychologique et physique de la saison, a répété Blanc lors de la conférence de presse d'avant-match. Mais le groupe a très envie, ce qui est un très bon signe." Quand la tête va, tout va... Une bonne nouvelle pour les Bleus, la rencontre débutera à 21h45 heure locale. La température devrait être plus clémente qu'en fin de journée où le mercure a tendance à monter assez haut et être très exigeant envers les organismes.
. UNE CHARNIERE A MOITIE NEUVE
50% : c'est le taux de renouvellement de la défense centrale de l'équipe de France. Pas la peine d'avoir fait maths sup' pour faire le calcul. Orphelin de Philippe Mexès, victime d'une rupture des ligaments du genou gauche, Adil Rami aura vendredi un nouveau compagnon en la personne de Mamadou Sakho, 2 sélections et 0 titularisation en équipe de France. Comment ces deux là vont s'entendre ? C'est l'une des clés de ce Biélorussie - France. Si Laurent Blanc ne s'attend pas à des assauts répétés de la part de l'hôte des Bleus, il faudra que les deux hommes, qui ont joué quasiment une mi-temps ensemble en Angleterre (en novembre), se montrent rapidement complémentaires. A Rami, 25 ans et 9 sélections, de montrer la voie au gaucher du Paris Saint-Germain, 21 ans.
. UN PETIT SAUT DANS L'INCONNU
D'accord, Français et Biélorusses ont croisé le fer il y a neuf mois. Battus au Stade de France (0-1), les Bleus devraient savoir à quoi s'en tenir. Oui mais voilà, la sélection d'Europe orientale a beaucoup changé depuis septembre dernier. Entre les blessés (Hleb ou Rodionov notamment), les suspendus (Kornilenko) et les nouvelles têtes, la Biélorussie a évolué. Et Laurent Blanc a l'impression de redécouvrir un nouvel adversaire. A quelques détails près. "Depuis quelque temps, le sélectionneur a appelé des jeunes joueurs. Lors de leur dernier match, l'équipe était différente de celle du Stade de France. Notre préoccupation a plutôt été basée sur notre équipe, même si on a regardé leurs derniers matches, leurs coups de pied arrêtés... C'est à nous de mettre les ingrédients qu'il faut pour gagner ce match", a conclu Blanc qui découvrira également le stade Dinamo, vendredi. L'enceinte vétuste fleure encore l'Union Soviétique à plein nez. Et le traquenard.
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