A moins d’un mois de la réalisation du carnaval 2012 (du dimanche 19 au mardi 21
février, suivant la répartition calendaire internationale), dont le gros des
festivités est officiellement annoncé dans la ville des Cayes (Sud), le montant
du budget global envisagé n’est toujours pas connu ni fixé, relève l’agence en
ligne AlterPresse.
Le budget est encore « en discussion », indique le ministre de la culture et
de la communication (Mcc), Pierre Raymond Dumas, interrogé par plusieurs
journalistes à l’issue d’une réunion de travail, le vendredi 20 janvier 2012,
avec le comité organisateur des festivités prévues aux Cayes, autour du budget
qui devrait y être alloué.
Se montrant très évasif sur la question, Dumas n’a fait aucune référence à la
part, escomptée au poste “carnaval” dans le budget rectificatif 2011-2012, d’un
montant global d’environ 119,3 milliards de gourdes (US $ 1.00 = 41.50 gourdes ;
1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui) et devant être soumis aux deux branches du
parlement le 24 janvier en cours.
« C’est le vœu du
président [Michel Joseph] Martelly d’organiser les activités dans ce
département. D’ailleurs, c’est lui qui pilote cette activité. En tant que
président d’honneur de ce comité, notre rôle c’est d’accompagner les décisions
du président dans sa quête d’un autre horizon pour le pays », affirme Dumas.
Sur recommandation des autorités centrales, la municipalité des Cayes aurait
souhaité un financement de 150 millions de gourdes (au lieu d’un montant initial
de 200 millions de gourdes), rapporte le quotidien “Le Nouvelliste”.
De ces 150 millions, le trésor public pourrait contribuer à hauteur de 50 ou
100 millions de gourdes, tandis que le solde serait recherché auprès du secteur
privé.
Chef-lieu du département du Sud, la ville des Cayes, choisie par Martelly
pour devenir le haut-lieu des festivités en 2012, devra, cette année, surmonter
le défi d’organiser l’événement culturel qui draine généralement plusieurs
milliers de personnes en Haïti.
Le thème retenu « Ayiti ap dekole, Okay pran devan » (Les Cayes font le
premier pas dans le décollage d’Haïti).
Depuis de nombreuses années, le gros des festivités carnavalesques a toujours
lieu dans la capitale Port-au-Prince, tandis que la ville de Jacmel (Sud-Est) a
tiré profit du mode d’organisation spécifique du “carnaval national” qui se
tient avec beaucoup de couleurs tous les ans, une semaine avant la date
calendaire officielle.
En cette fin du mois de janvier 2012, aucune information ne filtre sur les
parts de budget qui seront consacrées aux festivités carnavalesques à
Port-au-Prince et dans les autres villes du pays.
Entre-temps, le maire
principal des Cayes, Pierre Yvon Chéry, évoque l’enthousiasme de la population
départementale, dont certains auraient déjà mis leurs maisons à la disposition
de la municipalité pour permettre de loger les carnavalières et carnavaliers
n’ayant pas de pied-à-terre dans le Sud.
A l’occasion des festivités carnavalesques, entre le 19 et le 21 février
2012, des tentes seront installées sur les plages du Sud afin d’accueillir
celles et ceux qui ne pourront pas se payer un hôtel.
Sur le plan de la sécurité publique, des dispositions sont prises afin de
renforcer « l’effectif des policiers (nationaux) dans ce département », annonce
le commissaire du gouvernement, Fritz Saint-Fort qui se veut rassurant.
« Le défilé du carnaval suivra un parcours autour de trois à quatre
kilomètres, sans compter la participation de plus de quatre vingt seize (96)
chars allégoriques », explique t-il.
Sur le plan sanitaire, plus de sept (7) centres hospitaliers sont déjà
disponibles pour recevoir les éventuelles victimes de cette immense
manifestation populaire, indique le comité organisateur des festivités aux
Cayes.
Dans l’organisation des festivités carnavalesques 2012, le président Martelly
voudrait impliquer davantage le secteur privé, non seulement aux Cayes mais dans
la capitale, laisse entendre le ministre de la culture Pierre Raymond Dumas.
A Port-au-Prince, la construction des chars et des stands a déjà commencé,
mais les autorités restent silencieuses, laissant planer le suspense à propos de
l’organisation du carnaval dans le grand centre économique du pays.
Alterpresse
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